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Archives départementales de la Côte-d'Or

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Octobre - La percée Lamonnoye à Dijon

Un projet inabouti (1970)

 

En 1970, afin de faciliter la circulation automobile et d’assurer la continuité entre la rue Jean-Jacques-Rousseau et la rue Chabot-Charny, un îlot d’habitation est détruit. Ce fut la percée Lamonnoye, qui permit de rejoindre la rue Auguste-Comte à la rue Lamonnoye.

 

La société d’économie mixte d’aménagement de l’agglomération dijonnaise (SEMAAD) a chargé l’agence d’architecture « Atelier A », en 1978, des études et des travaux de sauvegarde de l’îlot Notre-Dame et notamment du remodelage de la rue Lamonnoye.
Les objectifs : panser les blessures de la « percée » après le passage des bulldozers et mettre en valeur l’architecture ancienne surprise dans son intimité intérieure. Jacques Prioleau était membre de l’Atelier A, spécialisé en art sacré. Le dossier permet de redécouvrir un des quartiers centraux de Dijon à travers les travaux d’un architecte. La finalité est de voir ce qu’un quartier aura été, ce qu’il est et ce qu’il aurait pu être.

Les archives de Jacques Prioleau font partie des fonds d’archives d’architectes confiés par des particuliers aux Archives de la Côte-d’Or.
Photographies, documents, plans déposés en 2015 permettent de retracer le parcours de cet architecte de l’art sacré, grandement impliqué dans la vie architecturale côte-d’orienne et notamment dijonnaise.

Il y a cinquante ans, la rue Lamonnoye était percée

 

Les travaux ont démarré en septembre 1969 afin d’améliorer l’accès au centre-ville de Dijon. Dans le but de combler le vide laissé par les travaux, un cabinet d’architecte, « l’atelier A », est mobilisé en 1978 pour panser les béances et améliorer le quartier. Toute une série d’aménagements sont ensuite engagés dans le secteur Notre-Dame afin d’en améliorer la qualité et l’esthétique.

Les archives présentées ici sont un regard porté sur les travaux de la percée. Elles permettent de voir, à travers les documents, l’histoire du quartier, mais aussi une vision, une pensée. Si les documents photographiques, les plus attrayants, permettent d’étudier l’évolution progressive des travaux, la partie du fonds consacrée au « pansement Lamonnoye » permet de se rendre compte qu’il y aurait pu avoir une autre rue que celle que les Dijonnais et Dijonnaises fréquentent aujourd’hui innocemment. Une grande partie des documents, plans, dessins, esquisses ou encore photographies de maquette permettent d’imaginer un autre Lamonnoye qui, grâce aux archives, ne tombe pas dans l’oubli.

En réaction à un article de Gérard Bouchu, l’architecte Jacques Prioleau revient sur ces travaux et parle d’une amputation.

Aujourd’hui, « ce bouleversement architectural profond qu’est la percée qui semble admis comme normal et définitif » ne l’est plus grâce aux  archives. La présentation de ces documents offre une nouvelle perspective pour ce quartier qui est vécu pour l’architecte Prioleau comme un échec dans le traitement du coeur de ville. L’oeuvre majeure qu’elle aurait pu être a été amputée. Mais le dossier de Jacques Prioleau permettrait, 42 ans plus tard, de panser ce lieu et d’en faire enfin une vraie rue digne de Dijon.

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