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Archives départementales de la Côte-d'Or

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Janvier et février - Étienne BAZIN, l'apôtre des Inuits.

frad021_177_j_2_00730 mars 1903 (Dijon) ; 21 novembre 1972 (Corgoloin).

Étienne est le neuvième des dix enfants nés du mariage de Paul Bazin (1862-1943) avec Suzanne Perrenet (1870-1932).

Il naît à Dijon le 30 mars 1903. Son enfance est turbulente et lui vaut le surnom de "Boum". Il surprend donc sa famille en devenant séminariste à Rome. Ordonné prêtre en 1928, il choisit alors un apostolat difficile, Oblat de Marie Immaculée. Il sera missionnaire dans le grand Nord canadien. Le 16 juillet 1929, il embarque à bord d'un bateau brise-glace, accompagné d'un autre Oblat, du nom de Girard ; il débarque à Pond Inlet, village esquimau (appelé alors eskimo) situé sur le 72e parallèle Nord. S'y trouvent déjà deux maisons "civilisées", un comptoir de la Compagnie de la baie d'Hudson fondée par l'Angleterre pour acheter des fourrures et une mission anglicane quelque peu éloignée d'un esprit œcuménique.

 

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Dix-sept ans durant, il partage l'existence des Inuits de la baie d'Hudson, près de la Terre de Baffin. Il y vit sans communication ou presque, même avec sa congrégation, sans congé, sans retour en France avant 1946. L'année suivante, il repart pour Igloolik dont il est brutalement "évacué" par avion, en 1948, au prétexte de sa fatigue. Il est surtout incompris de sa hiérarchie.

frad021_177_j_5_001 Fondateur de la mission Saint-Étienne à Igloolik, il est le premier Blanc à vivre avec les Inuits de façon permanente et isolée, aux limites de la résistance humaine. Menant une vie simple, il mange le produit de sa chasse et de sa pêche. Lors de ses tournées, il dort avec les familles dans les igloos. Sa simplicité de vie, son humilité et son dévouement lui valent l'amitié de ce peuple, habitué au partage.  frad021_177_j_3_001 frad021_177_j_3_002

De retour définitif en France, il est nommé curé de Corgoloin. Curé de campagne, curé de village aux offices rapidement expédiés, il dessert également les paroisses alentours : Comblanchien, Prémeaux, Prissey et Quincey. Il s'engage alors sans réserve dans ce nouvel apostolat, organisant des kermesses avec vente de petits ours blancs en céramique, montant avec succès une troupe scoute. Il réside alors dans la cure de la rue du Petit Paris pendant vingt-quatre ans. Fidèle à son image de missionnaire, sa barbe, sa pipe et sa soutane sont restées vivantes dans les mémoires bourguignonnes de la Côte.

 

Il décède le 21 novembre 1972 ; il est inhumé dans le cimetière de Corgoloin auprès de sa sœur Cécile.

 

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