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Archives départementales de la Côte-d'Or

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Document 13 - Mur du Suzon

CART. 221-01Décembre 1287.— Dominicains de l'université de Dijon.
Confirmation, par le bailli de Dijon, de la possession du mur du Suzon par le couvent dominicain de la ville, avec ordre au maire de réparer les dégâts commis à ce mur.

Archives départementales de la Côte-d'Or, H 53, Cartulaire 221, f. 20 et v. 

[Folio 20]
De la saisine dou mur de Suson.
Nos, Richart de Montmorot, bailliz de
Dyjon, faisons asavoir a touz ces qui
verront et ourront ces presentes letres
que Jacques de Pomart ay reconnuy par de-
vant nos et par devant mon signour le
duch de Burgoygne que au tans que il
estoit bailliz de Dyjon, par devant nos, que
mit en saisine et en pasible teneure
les freres prachaours de Dyjon dou mur 
qui est derrier chies aus outre la rivie-
re de Suson encontre la maison Guillemot
de Maille, bourjois de Dyjon. Et cum li
diz Guillemoz lour a hust percié lou de-
    

CART. 221-02[Folio 20v]
vant dit mur, nos avons revestuez
les devant diz freres prachours dou devant
dit mur en has gardant en lour di-
te saisine et avons fait repparoillier
lou devant dit mur par lou maour de 
Dyjon, et avons fait a amender au devant
diz freres l’outrage que lour estoit faiz
de lour mur percier. Et a delivrer ces 
choses furent present Symonoz, maires
de Dyjon au tens de lours, et Haymonoz
li prevoz et des eschevins et des bourjois
de Dyjon plusours. Ou tesmoignage de
ces choses nos avons mis nostre seel pendant en
ces presentes letres, donées l’an de grace
mil et dous cenz et quatre vinz et VII ou mois
de decembre.


Commentaire

Le couvent dominicain de Dijon, fondé en 1237 (soit 21 ans après la fondation de l’ordre), démoli à la Révolution, a laissé la place aux halles. Il ne reste plus rien, dans la ville, de cette implantation dominicaine – sauf ses archives. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un couvent de formation de niveau provincial, mais d'un simple couvent de prédication, une chaire de théologie y fut ouverte dès la fondation, conformément aux Constitutions de l'ordre. Cinquante ans après sa fondation, le couvent de Dijon rédige son cartulaire. L’essentiel de ce document, où sont transcrits les actes principaux relatifs au couvent dominicain de Dijon depuis sa fondation, est en latin. Le premier des ares actes en français date de 1287.
Ce cartulaire est un témoignage précieux de la vie matérielle de cet ordre intellectuel au cœur de Dijon au XIIIe siècle. Numérisé par les soins des Archives départementales, il est consultable sur le site des CBMA (Chartes bourguignonnes du Moyen Âge) : http://www.cbma-project.eu/publications/les-manuscrits.html ; le présent acte figure aux pages 344-345. 

Bibliographie 

Isabelle Rosé, « Panorama de l’écrit diplomatique en Bourgogne : autour des cartulaires (XIe-XVIIIe siècles) », BUCEMA, n° 11, 2007.


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