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Archives départementales de la Côte-d'Or

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Document 12 - Hôtel de ville de Dijon

PlaquePlaque rappelant les travaux effectués à l’hôtel de ville de Dijon en 1707, scellée dans le mur du palais des Archives au 8, rue Jeannin.


Transcription : 

REGNANTE LVDOVICO MAGNO
AVSPICIIS SERENISSIMI HENRICI IVLII
BORBONII PRINCIPIS CONDÆI ÆDEM
HANC MVNICIPALEM VETVSTATE CADV-
CAM VICECOMES MAIOR ET SEX VIRI
DIVIONENSES CVM PROCVRATORE
REI COMMVNIS VTILITATIS PVBLICÆ
CAVSA RESTITVENDAM CVRAVERVNT
ANNO SALVTIS MDCCVII


Traduction : 

Sous le règne de Louis le Grand
et les auspices du Sérénissime Henri Jules,
prince de Condé, cette maison municipale, tombant de vétusté, 
fut restaurée par le vicomte mayeur et les six hommes
de Dijon, avec le procureur-syndic, 
pour l’utilité publique,
l’an du salut 1707

 

Commentaire : 

Henri-Jules de Bourbon, prince de Condé, dit « Monsieur le Prince » (1643-1709) était gouverneur de Bourgogne depuis 1670. Le vicomte mayeur est le maire de la ville ; les six hommes sont six anciens échevins dont le mandat est prolongé ; le procureur-syndic est le « représentant de la commune et le pouvoir exécutif de la mairie » (cf. J. Garnier, Chartes de communes et d’affranchissements en Bourgogne, Dijon, 1918, p. 317-319). 
L’ancien hôtel Rolin est mis au goût du jour sous le règne de Louis XIV par les magistrats de la ville (cf. Joyaux d’archives, jalons d’histoire, Dijon, 2001, p. 20-21).
Les Archives municipales de Dijon (K 44) conservent la mémoire de la confection de cette plaque. Elle a été payée 90 livres à Etienne Masson (sculpteur étudié par M. Yves Beauvalot, que je remercie de m’avoir indiqué ce document) le 6 juillet 1708. On apprend grâce à ce reçu que la 
commande, passée par « convention verbale » fin 1707, concernait une « table de pierre noire de Viteaux garnie d’un cadre de bordure poly et lustré », portant une « inscription gravée et dorée ». La dépense se décomposait de la manière suivante : « pour le cadre ou bordure poly et lustré : 50 livres » ; « pour la table de pierre noir de Viteaux polie et lustrée : 20 livres » ; « pour la graveur des lettres et les faire dorer » : 20 livres ; « pour le possage du tout on place et faire reblanchir le tout » : 10 livres. Le cadre a donc coûté plus que tout le reste…


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