Victorine de Chastenay (1771-1855) partagea sa vie entre Paris et le château familial d’Essarois, dans le Châtillonnais. Elle reçut une éducation inhabituellement encyclopédique pour une femme de son temps. L’essentiel des archives qu’elle a laissées est constitué de notes de lectures, de mémoires, de brouillons des ouvrages qu’elle a publiés.
Mais on y trouve aussi des poèmes, et notamment des poèmes d’amour datant de la Révolution.
Elle et son père sont accusés à tort d’être émigrés ; son père est acquitté, mais la question des certificats de résidence, signés par des « attestans », est le sésame qui permettait d’apporter la preuve que l’on n’avait pas quitté le territoire de la République. La loi du 25 brumaire an III (15 novembre 1794) précisait cette obligation légale.
Si les poèmes d’amour sont nombreux, et souvent banals, ici l’originalité réside dans le jeu de l’auteur avec les vicissitudes politiques du temps. Il s’adressent à une jeune fille de 25 ans environ.
Air : Femmes, voulez-vous eprouver Il me faut neuf ou trois témoins, |
Air : Que ne suis-je la fougere Vos yeux sont aristocrates : |
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