Guynemer, un as pour parrain (page 8/21)
Carte d'identité

 

 

 

 

 

« Carte d’identité de pilote d’avion » retrouvée sur le corps sans vie de Georges Guynemer.


Le 11 septembre 1917, huit jours après que lui ait été confié le commandement de « son » escadrille (en remplacement du capitaine Alfred Heurtaux, grièvement blessé à la jambe en combat aérien), Georges Guynemer disparut, tué vers 9 h 30 d'une balle dans la tête près du village belge de Poelcapelle. Il avait décollé une heure plus tôt aux commandes d’un Spad XIII du terrain de Saint-Pol-sur-Mer près de Dunkerque (Nord). Son biplan s'écrasa dans le no man's land, où sa dépouille fut formellement identifiée par un soldat allemand, le Feldwebel Theodore Ziegler du 413e régiment d’infanterie, grâce à la photographie figurant sur la « carte d’identité de pilote d’avion » de l’as qui fut trouvée dans son portefeuille : « Seul, un craquement de métal se fit entendre. L’expérience, sur ce coin du front, nous avait appris que ce ne pouvait être qu’un avion de plus, écrasé dans la boue comme tant de ses prédécesseurs. Je me rendis aussitôt, avec quelques-uns de mes hommes, à la recherche de cet avion. À 200 m de notre abri, nous trouvons un avion français totalement détruit par sa chute. Dans les débris, pas de pilote ! Aux environs immédiats non plus. Le moteur de l’avion s’était enfoncé dans la boue de plus d’un demi-mètre, mais nous entreprîmes quand même d’enlever les parties les plus légères. Tout en dessous, nous trouvons le corps de l’aviateur, dans un état déplorable. » (propos du lieutenant R. Wendler extraits du Livre du Régiment d’Infanterie 413, établi par Theodore Ziegler). Peu après, le biplan et son pilote furent pulvérisés par le feu de l’artillerie britannique. 

 

C'est cette carte d’identité qui, le 27 septembre, fut reproduite par la presse allemande, ce qui réduisit à néant l’espoir, quelque peu artificiellement entretenu, d’une disparition ou d’une « capture » de l’aviateur.

 

Vingt-et-un ans plus tard, en 1938, ce document d’une valeur inestimable fut rendu à la France par les autorités du Reich. Il est conservé, de nos jours, sur la base aérienne 116 de Luxueil-les-Bains, lieu de stationnement de l’escadron de chasse 1/2 « Cigognes » (dépôt du Service historique de la Défense).

 

Prêt de l’escadron de chasse 1/2 « Cigognes »

 

 

 

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