Georges Guynemer, ancien candidat à Polytechnique et élève mécanicien à ses débuts dans l’Aéronautique militaire, se passionnait pour le pilotage et le combat mais aussi pour la technique. Et, en coopération avec Louis Béchereau, ingénieur en chef des ateliers de la firme aéronautique SPAD (avec lequel il se mit à correspondre assidûment à compter du 28 août 1916, au lendemain de la réception de son premier SPAD), il s’investit dans l’amélioration des avions produits par la firme ici en faisant connaître une « trouvaille », là en rapportant un ennui – puis dans la mise au point du prototype d’un avion révolutionnaire par son armement, qu’il surnommait familièrement son « avion magique » : le Spad XII-Canon.

 « Tout va bien sauf mon taxi [avion] qui devient mou. Je compte en demander un autre mais j’attendrai les moteurs renforcés. On me le préparera complètement à l’usine. Puis, au dernier moment, j’arriverai avec le mien et on remettra sur le nouveau taxi ma mitrailleuse actuelle (quel bijou !). »