Guynemer, un as pour parrain (page 12/21)
Console

 

 

 

 

Meuble en merisier disposant d’un décor en marqueterie conçu par les artistes ougeois Geoffroy et Armande de Bazelaire en hommage à l’aviation militaire dijonnaise et au plus illustre de ses as, le capitaine Georges Guynemer, parrain de la base aérienne 102.

Dimensions : 159,5 cm (largeur), 92 cm (hauteur) et 44,5 cm (profondeur).

 

Cette console fut commandée en 1993 par le colonel Gabriel de Nomazy, commandant de la BA 102, pour meubler le grand salon de la villa du Parc, alors siège du cercle des officiers de Dijon (installé cours du Général-de-Gaulle). Parmi les motifs ornant le plateau figurent une photo de l’aviateur, la célèbre « fresque des as de l’escadrille SPA 3 » (peinte en 1916 par le peintre animalier Jean de Moulignon), le profil d’un chasseur biplan SPAD et d’un Mirage 2000C, le poignard solennellement remis aux élèves de l’École de l’air de Salon-de-Provence à l’issue de leur formation militaire, une « règle Cras », l’insigne de la BA 102, le brevet métallique de « pilote breveté aviateur » et… un taste-vin symbolisant la Bourgogne… et évoquant aussi le « clos Guynemer », parcelle de deux milles pieds de vigne plantés sur la base en 1985, à l’ombre de sa tour de contrôle, en référence au déploiement un an plus tôt au sein de l’escadron de chasse 1/2 « Cigognes » de Dijon des premiers Mirage 2000 perçus par l’Armée de l’air.

 

« Une fois le décor dessiné, la marqueterie destinée à orner le plateau de la console a pu être conçue. Il a fallu tout d’abord découper - au cutter - les bois de placage, soigneusement sélectionnés en fonction de leur couleur et de leur matière. Les bois utilisés ont été le sycomore (bois clair du fond), le poirier (encadrement), différentes sortes de buis, différents noyers (pour le taste-vin), une sorte de citronnier pour les parties dorées de la dague, du noyer d’Amérique pour le fourreau (et un peu d’ivoire pour la poignée), du bois rouge pour divers petits éléments... Puis, conformément au dessin réalisé, il a fallu juxtaposer avec une précision extrême l’ensemble des pièces du puzzle composant ce décor, et les maintenir assemblées entre elles à l’aide de papier gommé. Les pièces ainsi solidarisées ont ensuite été fixées à leur support, les papiers collants étant retirés après humidification. Ont suivi les quatre étapes suivantes : le raclage, le ponçage, la pose d’un « bouche-pores » et le cirage. Le décor a ensuite fait l’objet de gravure à la pointe sèche, les sillons étant ultérieurement comblés de cire foncée (portraits, profils d’avions, règle de Cras, etc.). » 

Témoignage d’Armande de Bazelaire de Ruppierre, 2015.

 

 

 

 

 

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