La famille Richard en Bourgogne : un fonds, des familles, des histoires (page 2/8)
Au sujet de la vigne de Clavaillon, à Puligny (13 février 1754)

 

> consulter le document dans son intégralité

 

La richesse du fonds Richard, ce sont aussi les papiers relatifs à leurs biens antérieurement à leur entrée dans la famille. L’arbre généalogique trouve sa déclinaison dans le fonds d’archives, et les épouses arrivent avec, en plus de leurs dots et de leurs biens, les archives qui les fondent en droit.

Anne Marie Thérèse Françoise Rigoley, dame de Puligny, épouse en 1744 le marquis d’Agrain. Une petite-fille de ce couple, Eudoxie, épousera en 1832 Alphonse Richard de Versvrotte. C’est ce mariage de 1832 qui nous vaut d’avoir, dans le fonds Richard, un important dossier sur la seigneurie de Puligny, où l’on voit mentionner des parcelles qui sont aujourd’hui des noms fameux de premiers crus de ce terroir, à deux pas des quatre grand crus que compte la commune de Puligny-Montrachet, et qui tous quatre portent le nom de Montrachet.

La lettre envoyée par son procureur d’office à « Monseigneur Rigoley premier président à la Chambre des comptes, seigneur de Puligny, en son hôtel à Dijon » porte sur l’estimation de la « valeur de la vigne de Clavaillon », comprise dans la vente prévue à M. de Balleure. Le procureur d’office donne au seigneur quelques noms de personnes susceptibles de servir d’expert pour cette estimation ; il se borne à signaler que « la vigne de Clavaillon a été négligée, qu’elle est en mauvais etat et qu’il y a des reparations considerables a y faire. »

Ce document souligne combien une correspondance d’affaires contenue dans un fonds familial, d’apparence anodine, est une source de premier plan pour l’histoire des climats de Bourgogne sous l’Ancien Régime et au XIXe siècle.

145 J 54



Première page Page précédente Page 2 / 8 Page suivante Dernière page