La jeunesse de Jules, 1894-1914
Situation familiale et professionnelle avant 1914
Né le 18 mai 1894 à Boussenois, alors canton de Selongey, en Côte-d’Or, fils de Jules Joseph Baudouin, vigneron indépendant, et de Marie Tassin (décédée en 1906).Il a 2 frères.
Célibataire, cultivateur domicilié à Boussenois.
Un héros de la Grande Guerre
Engagé volontaire à Dijon, le 8 octobre 1912 au 21e régiment d’infanterie de Langres, en Haute-Marne. Incorporé le 10 octobre 1912 au sein de ce régiment à Langres.
Numéro de matricule au corps, 6052. Numéro 566 au registre de recrutement de Dijon de 1914.
Nommé caporal le 1er octobre 1913, sergent le 3 mars 1914, adjudant le 29 décembre 1914, sous-lieutenant de réserve à titre temporaire le 28 mai 1915 et en exercice le 2 septembre 1915.
Versé au 221e R.I, régiment de réserve du 21e R.I, constitué à Langres le 4 août 1914.
Le 221e R.I est affecté à la 71e division de réserve, 142e brigade, place d’Épinal.
Il participe alors, au sein de la 19e compagnie de ce régiment, à la bataille des Vosges, aux frontières de l’Alsace. À celle de la ligne de la Meurthe, région de Baccarat, secteur d’Ancerviller-Grand-Bois et Xon-Norroy. À celle de Verdun, dans le secteur de la Fontaine de Tavannes, à partir du 5 juillet 1916.
Grièvement blessé le 8 juillet 1916 en défendant la batterie de Damloup entre le fort de Vaux et le fort de Tavannes, il meurt à proximité de la ferme du Cabaret Rouge, à Verdun.
Mort pour la France, il est inhumé dans la nécropole nationale de Belleray, au sud de Verdun, tombe n° 114.
Principales récompenses et honneurs
Trois citations.
Chevalier de la Légion d’Honneur.Croix de guerre 1914-1918 avec 3 étoiles.
Acte de naissance de Jules Baudouin, 18 mai 1894, à Boussenois, Côte-d'Or Premier enfant d'une famille de vignerons, il reçoit le prénom de son père. ADCO, registre d'état-civil, 2 E 99 |
Photographie correspondant au recensement de 1896 Jules, âgé d'environ deux ans, pose sur les genoux de sa mère Marie Tassin, à côté de son grand-père Jules Tassin et sous le regard de son père, Marie-Jules Joseph Baudouin. Collection privée |
Dénombrement de la population de la commune de Boussenois, 1896
La famille Baudouin regroupe à cette date Jules avec ses parents mais aussi son grand-père maternel qui vit sous le même toit. ADCO, liste nominative de recensement, 10 M 99 |
Vues de Boussenois, à la Belle Époque Cette commune de ligne de sources, blottie au pied du plateau bourguignon, vit d'une polyculture très variée, typique de ces économies rurales que la Belle Époque a rendues prospères : élevage laitier, céréaliculture et cultures industrielles, ou plutôt destinées à l'artisanat de proximité comme le houblon ou les plantes textiles produites dans les chènevières sises dans les combes humides de ce terroir. - Place de l'Orme : la maison natale de Jules se situait à côté. - Vue générale du village, avec des parcelles de vignes. - Grande rue avec une activité de cette époque, avant 1914. Collection privée, fac-similés de cartes postales
|
Diplôme de tir, obtenu à l'école communale de Boussenois, en 1910
L'Union des Sociétés de Tir de France est créée en 1886. Elle organise des Championnats nationaux et scolaires.
Dès la création des Jeux Olympiques, en 1896, le tir figure au programme des épreuves. Le mouvement de développement du tir s'accentue jusqu'en 1914 dans tous les pays européens, Allemagne, Belgique, Italie... Le nombre des sociétés de tir en France s'élève alors à 3 500 et l'on compte environ 500 000 tireurs.
L'encadrement montre l'importance donnée par la famille à ce diplôme qu'elle expose.
Collection privée, document dans un cadre d'origine |
Dénombrement de la population de Boussenois en 1911 La famille de Jules est recomposée après le décès de Marie Tassin en 1906. Ses deux frères, Charles et André, apparaissent. Jules, alors âgé de 17 ans, est recensé comme agriculteur. ADCO, liste nominative de recensement, 10M 99 |
Tableau du recensement militaire cantonal de la classe 1914 Ce document précise les caractéristiques physiques de Jules. Il comporte un questionnaire sur les capacités des recrues qui intéressent l'armée. Il nous apprend que Jules s'est engagé à Dijon, le 8 octobre 1912, au 21e régiment d'infanterie, pour trois ans. Il rejoint ce régiment stationné à Langres, Haute-Marne, le 9 octobre de cette même année. Il a alors 18 ans. ADCO, R 1946 |
Première page | Page précédente | Page 1 / 15 | Page suivante | Dernière page |